C’est dans le trou de Châtelet les halles – au « Forum des images » un fort bel endroit qui contraste avec le décor morose ambiant – à Paris que je me rends cette après midi du 15 juin à la 3ème édition du Mashup Film festival. Autant vous le dire illico, c’était riche en idée et foisonnant d’émotions.

Le Mashup Film Festival débutera par une conférence intitulée – demain – l’art sera libre t généreux – Il était temps, cette conférence se veut être le point de départ d’un manifeste sur l’état de l’art en 2013. De nombreuses discussions ont été lancées bien avant cela mais c’est bien de noter que les envies sont la, que les choses bougent et que les cerveau s’activent, surtout dans des institutions officielles comme celle-ci.

On en parlera pas/peu ici de la scène artistique, mais bien de l’Art au point de vu de sa légitimité à être copier, imiter remixer.. Depuis le web, les notions de copyright n’ont pas évoluées et le droit à bien facilement un siècle de retard (voir deux..) cela N’est pas pour faciliter la création.

Un mouvement est bel et bien lancé

Voici : une vague est née, un mouvement est lancé : le mashup est et sera un genre assumé à part entière dans le cinéma pour le meilleur et pour le pire. En réponse à un milieu Hollywoodien inaccessible pour le quidam. Le mashup reprend, réinvente, compile, remix, mouline, le 7ème art et fait naître quelque chose d’autres, de nouveau et d’intéressant. Ce genre est très populaire sur le net, lieu ou il a explosé et s’est fait manifestement connaître.

Une après-midi manifeste

Riche en idée aussi que cette conversation entre des interlocuteur tel que Systaime alias Mickaël Borras, fondateur de la French Trash Touch ou encore Olivier Cadiot. Quelques présentations et de nombreuses questions juridiques sont soulevées. Comme évoqué , le droit a un retard incommensurable et il n’est adapté qu’au siècle dernier mais certains intervenant sont la pour y croire malgré tout et le défende coute que coute, il appelle le public à proposer des idées pour faire évoluuer la nomenclature juridique car les institutions ont du mal à suivre et à étudier de plus près le rapport Lescure.

On nous présente aussi en deuxième partie les « kinobus », ces groupements de cinéastes semi-pro qui se rassemblent pour produire des films. Chacun est libre de les rejoindre, chaque participant propose ses compétences cinématographiques (jeu d’acteur, scénarisation, prise de son…) et les voilà lancés sur la route du succès pour une rencontre qui ne durera que quelques jours au moins Une démarche intéressante et collaborative : ça fait du bien de voir cela.

Final Cut – un chef d’œuvre du mashup

Fin d’après-midi sur le film « Final CUT » de l’artiste hongrois « Gyorgÿ PALVI » qui tire ses images de 450 classiques du cinéma international et les remonte par petits bout afin de recomposer un scénario qui lui est propre, le film est sublime, c’est pour moi un vrai bijou d’originalité, une perle.

Nous avons beaucoup de chances d’avoir pu le découvrir en salle car il ne peut pas être diffusé (ni exploité) pour le moment à cause des droits d’auteurs (bien qu’étant présenté et remarqué à Cannes..).

Pas de doute : ce premier jour du Mashup Film Festival est très enthousiasmant , merci au Forum des images et bravo à tous les intervenants.

Pour en savoir plus sur les Mashups et la notion de copie à travers les ages, je vous recommande chaudement les liens suivants :

– http://everythingisaremix.info/

– une petite histoire du copyright /copyleft