Mac Beth version clown au théâtre de Belleville

Au théâtre de Belleville à Paris se joue en ce moment une réadaptation de MacBeth de Shakespeare pour le moins originale.
Mac Beth version clownesque : je vais être honnête avec vous et je ne connaissais pas l’oeuvre Shakespearienne. Je ne peux donc pas prétendre connaitre la pièce ni même d’avoir de nombreux points de comparaisons. Toujours est-il que ce spectacle m’a beaucoup plu. Sans être un « expert » en la matière, je connais un peu le théâtre de Shakespeare et j’en ressens l’atmosphère et surtout la densité. Cette version adaptée en clown est fraîche, déconcertante et libérée.
Mac Beth au théâtre de Belleville
Mac Beth, c’est tragique, c’est dur et c’est triste.. Avouons-le c’est beau, c’est grand aussi ! Du Shakespeare en somme..
La pièce se situe en Ecosse, Mac beth (Louis-Jean Corti) est un bourgeois général qui se trouve frappé par un destin peu banal, par le présage sourd de trois sorcières prophétisant son devenir roi.
Sachant cela, notre général court l’annoncer (par courrier) à sa femme la plantureuse et cinglée Lady Mac Beth (Maria Zachenska) qui s’arrangera bon gré mal gré que la prophétie se réalise et que les choses tournent en leurs faveurs Comment ? En tuant le roi (Duncan) pardi ! Mais la vie est parfois bien capricieuse et les choses ne sa passent pas toujours comme prévu.
Une interpréation fine & sans faille, à fleur de peau
S’attaquer à Shakespeare, c’est un peu remettre en cause l’ordre établi. Le tourner en dérision, c’est un pari risqué. Alors je dis bravo aux deux comédiens qui on réussi ce tour de passe passe. Nous rentrons vite et facilement dans l’histoire, le côté clownesque y est pour beaucoup et nous aide à plonger vers les moments clés de l’intrigue sans s’arrêter sur les détails qui peuvent, parfois faire la beauté de l’oeuvre mais qui n’ont ici n’ont pas leur place.
La séance ne dure qu’une heure. L’interprétation est très sensible et j’ai trouvé que ce côté clownesque donne une saveur tantôt effrayante tantôt salvatrice.
On se libère de la densité de l’oeuvre shakespearienne pour ne profiter que de l’essentiel. Cela donne un caractère résolument moderne à l’ensemble, c’est limpide et faussement naïf pour notre plus grande joie.
Infos pratiques : http://www.theatredebelleville.com/component/k2/item/92-macbethPas de décor, c’est un choix (je pense.) mais, un gros soin est apporté à l’éclairage et aux costumes qui donne une dimension intemporelle à l’interprétation. On sort du temps on oublie ou l’on est l’espace d’une heure. – La photographie et la mise en scène est aussi très réussie, jeux de couleurs qui mettent en avant les expressions des visages autour d’une ambiance tamisée.. non non vraiment allez-y ! Vous ne serez pas déçu.
Mise en scène : Maria Zachenska en collaboration avec Pierre Cornouaille
Avec les clowns Francis et Carpatte : Louis-Jean Corti et Maria Zachenska
Scénographie et costumes : Georges Vafias
Lumières : Pierre Cornouaille
Leave a comment