Peter MENZEL est un photographe américain de renommée internationale. Il parcoure le monde, depuis plus de 20 ans, caméra à la main et son travail photographique (orienté à ses débuts sur le réchauffement climatique) touchera de nombreuses personnes et des prestigieuses revues.

Au fil des reportages, le travail de Peter évolue et il s’intéressera à l’Homme ainsi qu’à son environnement proche. Cette série qui traite de l’Homme et de son alimentation – parue dans le national geographic de mai 2014 – m’a particulièrement touchée et j’aimerais la partager avec vous.

It’s a superficial world..

C’est en revenant d’un voyage en Somalie que notre photographe prendra (vraiment) conscience de la superficialité du monde occidental.

Une fois rentré au bercail, le cul posé dans son fauteuil, Peter allume sa radio. Les ondes se diffusent et le choc se produit ; Madonna vient de sortir son dernier « best seller » intitulé « Sex ».

La chroniqueuse évoque le buzz phénoménal accompagné du succès commercial évident provoqué par les péripéties sexuelle de la madonne, égérie d’un monde en déclin.

Le sexe fait vendre, pas la faim dans le monde.

Le livre fait un carton et tout le monde en parle tandis que Peter s’interroge : Pourquoi s’intéresse t-on tant à la vie sexuelle d’une pop star (quinquagénaire) alors que nous ne nous préoccupons pas ou si peu de la crise alimentaire et de la faim dans le monde ?

Ni une, ni deux, le problème est posé. Peter reprend sa caméra et repart à l’aventure.

L’objectif de cette série et de comprendre les causes de la faim dans le monde en analysant la relation qu’ont les gens (normaux) avec la nourriture de tous les jours

ce que mange une famille

Qui sont ces gens et et que mangent-ils ?

A la vue de ce reportage Nous ne sommes pas en phase avec ce que nous mangeons.

Nous sommes plus de 6 milliards sur la planète et la crise alimentaire sévit dans de nombreuses parties du globe. Les inégalités alimentaires sont criantes nous sommes bien loin du « chacun mangera à sa faim grace aux OGM… » promis par la « révolution verte » des années 60’s (on appelle la révolution verte l’accaparement des techniques industrielles dans le monde agricole).

Nous produisons trop d’aliments (et d’emballages) et le gâchis quotidien est tout simplement colossal. Face à ce constat d’échec, le paradoxe s’installe. La majorité des gens riches (les occidentalisés) sur cette planète se goinfrent de produits alimentaires bas de gamme. Il mangent trop et surtout mal, la base de l’alimentation (pour la plupart des Etats-uniens) est constitués de produits sous vides ou traités de façon industrielles (peu de produits frais et d’aliments verts et vraiment nutritifs…)

Les causes de la faim dans le monde : une alimentation a dégénérée

Alors que les grandes entreprises continuent de produire des aliments bourrés de pesticides, que les poulets sont aux hormones et que les maladies se font de plus en plus courantes dans les pays les plus développés, Au lieu de manger mieux, nous nous calmons aux médicaments et aux anti-inflammatoires ; notre relation a la nourriture semble avoir dégénérée dans un sorte de tourbillon glouton.

Les pays pauvres mangent moins, mais mieux

Paradoxalement, alors que des entreprises comme Monsanto continue de breveter le patrimoine terrestre (les graines par exemples..). Les revenus les plus modestes, loin des coutumes occidentales ont conservés une alimentation traditionnelle et plus saine. Ils mangent moins, mais des produits de meilleure qualité.. C’est un paradoxe tout à fait étrange que de savoir que les gens riches paient plus chers des aliments de moins bonne qualité non ?

source : http://www.menzelphoto.com/books/wie.php